23/05/2007

Daniel





Né le 24 janvier 1922 à Compiègne, Oise.
Petit séminaire dans l'Aisne, de 1932 à 1940 : latin, grec, allemand.
11 novembre 1940 arrêté et jeté en cellule pour actes de sabotage envers l'armée allemande.
1942 STO, malade, départ pour l'Allemagne suspendu. Ne se rendra jamais en Allemagne. Caché dans l'Oise, il apprend dans les fermes à soigner les moutons.
1945 départ pour le Brésil (dernier voyage du Formose), passeport permanent comme gardien de moutons : criado gado.
1946 regagne la France : pion, courtier en chambre, rédacteur stagiaire aux Affaires Economiques du Tchad, reconstruction des chemins de fer Bulgares, etc...
1950-1969 la maison de sa femme dans le 14° arrondissement de Paris connaît les débuts de la Nouvelle Vague : Truffaut, Chabrol, Godard, et ceux du Nouveau Roman : Gegauff, Robbe Grillet, Ollier, Claude Simon. Tout le monde y vient. Acteur pour les amis dans quelques films : Le Roi de Coeur, A bout de souffle, La Mariée était en noir, Domicile conjugal, Tirez sur le pianiste, Toute une vie, etc...
1959 premiers romans aux éditions de Minuit : l'Ombre, le Gouverneur Polygame. La Rue Froide, à la Table Ronde. Les livres de Daniel Boulanger sont la peinture du monde surtout provincial, un tour des régions de France. L'auteur se penche sur des gens auxquels on ne prête guère attention et il leur trouve d'infinies richesses inexploitées. C'est une oeuvre d'embellissement ou le médiocre disparaît. En chacun des personnages, quelconques, de ce cycle le prince et le voyou surgissent. C'est la gloire et le charme des humbles oubliées ou méprisés, ce sont les princes du quartier bas (titre de l'un de ses recueils). Autrement dit la musique de ceux qui ne font pas de bruit.
Parallèlement : scénarios et dialogues, 133 contrats avec son agent : Artmédia, 10 avenue Georges V, Paris 8°.
1969-1999 à Senlis (Oise), continue romans, nouvelles, scénarios, retouches (mi-poèmes, mi-moralités, images, aphorismes). 12 pièces de théâtre : dont «Le beau voyage», «C'est à quel sujet?».
1971 Prix de l'Académie Française
1979 Prix Prince Pierre de Monaco
1983 appelé à l'Académie Goncourt
En 1989 arrête le cinéma, après le film sur le bicentenaire de la Révolution Française.
Maintenant, après le cycle des nouvelles, achèvement de celui des romans, et des Retouches rythmées avec le moins de mots possible, dont on a dit qu'il avait créé le genre.